Archives de la catégorie ‘Le travail c'est la santé ne rien faire c'est la conserver’

Et le rencard du vendredi treize ?

Je suis sûr que tout le monde se demande ce qui s’est passé hier au Pôle Emploi, mais ça n’avait rien de très palpitant cette fois.

Le temps hivernal a laissé place à un doux début de printemps même pas troublé par des giboulées. La petite bonne femme qui me reçoit est vraisemblablement l’une de ces transfuges des ex-ASSEDIC qui n’ont pas encore eu bien le temps de se former sur le tas pour accueillir les demandeurs d’emplois et maîtriser le logiciel. Du coup, son soucis principal est de ne pas faire d’erreur en mettant mon dossier à jour, à défaut de comprendre mon parcours et de me proposer des solutions. Comme je n’attendais de toute façon pas grand chose de ce rendez-vous, je l’ai aidé du mieux que j’ai pu, je suis reparti avec l’annonce automatique sortie par le programme (à laquelle je ne suis probablement pas éligible), et j’ai posé quelques question sur mon prochain changement de statut. Mais je ne me fie pas vraiment aux réponses que j’ai obtenu…

En tout cas, je ne devrais plus être menacé de radiation. Mission accomplie, donc.

Les joies du nouveau «pôle emploi»

Résumé de l’épisode précédent :

Il y a deux semaines, je reçois vendredi un terrifiant courrier m’informant de ma prochaine radiation de la liste des demandeurs d’emplois. Motif : mes dons de télépathe n’étant pas encore suffisemment développé (j’y travaille…), je n’ai pas réussi à deviner le lieu et la date d’un rendez-vous impératif auquel je devais me rendre.

N’a-t-on pas mon adresse ? Manifestement, ce courrier-ci m’est parvenu sans encombre. Pourquoi alors ne pas m’en avoir adressé un pour ce mystérieux rendez-vous ? Avançons une hypothèse : le pôle emploi est une nouveauté qui vient d’être fondé par la fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC. Cette procédure de rendez-vous-ou-disparraissez-de-nos-listes est peut-être une nouveauté. Et le budget 2009 ne prévoyait pas l’envoi de courriers aux inscrits de 2008. Folles hypothèses, mais admettons.

Je me rends donc à ce pôle emploi dont l’adresse est indiquée dans le courrier fatidique. C’est une adresse où je n’ai jamais mis les pieds, étant habitué d’une petite agence ex-ANPE plus proche de mon lieu de travail. Première impression : c’est quand même pas tout près de la station de métro… Bref, j’entre, je salue l’agent d’accueil et lui demande à rencontrer la personne mentionnée comme « votre contact»  selon ma lettre. Il fallait s’y attendre : le qualificatif de contact n’est que rhétorique. Je lui expose donc mes soucis, sur quoi il me propose de rédiger un courrier pour les formaliser administrativement. Dont acte, je lui laisse mon courrier, accompagné des copies de celui que j’ai reçu et de mon contrat de travail actuel. Et à bientôt…

Hier, nouveau courrier : « Convocation au premier entretien pour élaborer votre projet professionnel» . Après un rappel de mon engagement « à rechercher activement un travail»  , je suis sommé de me rendre au pôle emploi pour ce fameux rendez-vous avant mardi prochain trois mars, aux horaires précisés. Voilà qui me parait plutôt juste pour se retourner dans les temps, mais nous admettrons qu’un chômeur n’a rien d’autre à foutre. D’ailleurs, ça tombe bien, je n’avais rien de mieux à faire ce matin.

Me revoilà donc sur la route du pôle emploi, dans le froid déclinant de février. Au moins, aujourd’hui, pas de bruine humidifiante me faisant craindre la crève. Nouvel agent d’accueil, nouvelle explication… Et me voila avec un rendez-vous le treize mars. Ah ? C’était pas maintenant le rendez-vous ? Faut croire. Et le treize, ce n’est pas après le trois, date fatidique ? Mais on ne peut pas me recevoir plus tôt, alors peu importe. Ah, bon… Et ce document « Avant de rencontrer votre conseiller, préparer votre entretien»  dont parle mon courrier ? En fait on s’en fiche. J’imagine qu’il n’y a pas de budget pour ça non plus. Apparemment, le pôle emploi n’a même pas de budget pour bénéficier d’un abonnement téléphonique, sans quoi on m’aurait simplement appelé, c’est bien suffisant pour fixer un rendez-vous, non ? Avais-je vraiment besoin de trainer ma grande carcasse jusque-là ? (Dans la tiède fraicheur de l’hiver finissant, je le rappelle…)

Bref, suite au prochain épisode, le 13 mars…

… A moins que. Rentré chez moi, me voila face à ma boîte au lettre dont déborde une enveloppe A4 siglée ANPE. Maintenant c’est sûr : ils savent où j’habite. Et ils n’ont pas eu de budget pour changer d’enveloppes, c’est la crise. C’est toujours ça de moins pour le gaspillage administratif. (On ne parlera pas du fait de m’envoyer deux courriers à vingt-quatre heure d’intervalle, foin de mauvais esprit…) Et voici donc une page en couleur qui m’informe de la « décision d’abandon de la procédure de radiation» , suite à mes « observations écrites dans le délai imparti» . C’est gentil. On me « rappelle néanmoins que tout entretien constitue une étape essentielle»  de mon « parcours de retour à l’emploi» . Ce n’est pas moi qu’il faut convaincre ! Je suis déjà venu chez vous deux fois avec l’espoir de cet entretien !

Anecdotiquement, c’est la première lettre réellement signée que je reçois ; les autres émanant d’un anonyme « directeur» . J’apprend ici que le fameux directeur n’est autre que mon précédent « contact»  ; le directeur est donc une directrice, bonheur des courriers formatés…